Le sport est un élément central dans le parcours de reconstruction d’une personne devenue handicapée moteur. Il permet de se maintenir en bonne santé, de reprendre confiance en soi, de se fixer de nouveaux objectifs, de créer du lien social et de (re)devenir autonome. Nous avons souhaité traiter dans une vidéo et à travers 5 thématiques, l’importance du sport et de sa pratique.
Le corps est bien fait ; il est musculairement plus développé en bas qu'en haut pour nous permettre de marcher, courir, sauter, grimper.
Mais quand on perd l'usage de nos jambes, c'est à nos bras et nos épaules de prendre le relai.
Dès l'arrivée en centre de rééducation, l'une des premières choses qu'on vous fait faire, avant même de pouvoir se transférer sur un fauteuil, c'est du renforcement musculaire. On réentraîne les muscles à faire un effort, à s'assouplir, à se vasculariser. Cette entrée en matière très précoce de la pratique d'une activité physique n'est que le commencement d'un quotidien qui va et qui doit être empreint de sport et de renforcement musculaire.
Quand on est blessé·e à la moelle épinière ou amputé·e, la pratique d'une activité physique régulière est indispensable pour être autonome dans la vie de tous les jours. Qu'on le veuille ou non, le sport doit devenir central.
Suivant la hauteur de la lésion, le renforcement musculaire peut prendre différentes formes et peut se pratiquer de façon autonome ou aidée.
L’activité physique permet d’acquérir davantage d’autonomie, essentielle pour reconquérir son rôle de citoyen·ne, pour se déplacer, prendre les transports, retrouver un emploi, avoir confiance en soi, sortir, voir du monde, profiter. Pour finalement être aussi libre que les autres.
Quand on devient subitement handicapé·e moteur, on a énormément de choses à repenser, à se réapproprier.
On est davantage dans la gestion du présent que dans l'anticipation du futur. On ne pense pas forcément à l'usure prématurée du corps, aux blessures, à la prise de poids, aux immobilisations potentielles, etc. On ne pense pas au fait que plus tard, si on ne prend pas soin de soi, ce sera notre autonomie au quotidien qui sera impactée.
Pourtant c'est une réalité : les personnes handicapées ont une espérance de vie de plus en plus longue mais subissent un vieillissement précoce de leur corps, notamment à cause de la sédentarité.
L’approche du sport-santé est une réponse efficace à ce phénomène, car elle est synonyme d'autonomie sur la durée. Elle permet, par l’acquisition de bonnes pratiques, de se prémunir des problèmes liés à l'usure du haut du corps.
Il est essentiel d'intégrer du renforcement musculaire et des étirements dans son quotidien pour vivre correctement, et le plus longtemps possible.
L'activité qui libère le plus d'endorphines est sans conteste le sport, et ce pendant et après l'effort. Cette hormone procure un véritable sentiment de bien-être, d'apaisement, de sérénité.
Pratiquer une activité physique régulière permet aussi de prendre confiance et de développer l'estime de soi. Le sport a un impact positif indéniable sur la santé mentale, en réduisant le stress, l'anxiété et les symptômes de la dépression.
Il est également vecteur de lien et d'intégration sociale. Pratiquer un sport permet de nouer des liens de confiance, de créer une appartenance à un groupe social. Il contribue à la construction d'une identité à la fois individuelle et collective et permet de développer son esprit d’équipe et de détermination.
Alors pourquoi s’en priver ?
Le sport est un puissant vecteur de transformation sociétale. Il permet de modifier profondément les perceptions que la société porte sur le handicap et les personnes handicapées.
Les compétitions sportives comme les Jeux Paralympiques mettent en lumière les talents et les performances d'athlètes handicapé·e·s. Cela contribue à modifier les stéréotypes en montrant une image positive du handicap.
Mais ce n'est pas tout ! Cela contribue également à construire une société plus inclusive, qui participe directement à rendre plus accessibles les lieux de sports et de partages. Par ailleurs, le sport permet aussi de mieux s'accepter et de mieux accepter son handicap.
Il contribue à changer le regard que l'on pose sur soi. Les réussites sportives, même modestes, peuvent renforcer l'estime de soi. Cela aide à se focaliser sur ce que l'on peut réaliser plutôt que sur les limitations perçues par son propre handicap.
Ce n’est pas une fin en soi, mais à l’image d’Elea de Vincent et de Céline, le sport peut parfois devenir une quête de performance où le rêve de devenir un jour sportif·ve de haut niveau s’installe petit à petit et où l'accomplissement par le sport permet de se reconstruire et de faire de son handicap une force.
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