Nos actus

Tous nos articlesNewsletter

Témoignages

Handicap, parentalité et adoption. Témoignage.

Nous entamons une nouvelle série d'articles : après la vie sentimentale, nous parlerons de parentalité. Pour ouvrir le bal, nous avons interrogé Jennifer Bondon, mère de deux enfants et fondatrice d'une association qui accompagne les personnes en situation de handicap souhaitant se lancer dans l'adoption.

Afficher la vidéo

Bonjour Jennifer. Tu es paraplégique et maman de deux enfants : le deuxième,Théo, a été adopté. Suite à cette expérience, tu as créé l’association Parhandifferemment, peux-tu nous en expliquer la raison d’être ?

J’ai créé l’association Parhandifferemment en 2017 avec mon mari et d’autres parents en situation de handicap afin d’accompagner les couples ou les célibataires qui souhaitent se lancer dans l’adoption.

J’ai moi-même adopté un enfant en 2013 et cela a beaucoup surpris les gens que je puisse le faire. Il y a beaucoup de préjugés autour de l'adoption pour les personnes en situation de handicap. Il est vrai que, comme pour les valides, le processus est long et semé d’embuches néanmoins c'est tout à fait possible, et j'en suis la preuve.

Suite à l’adoption, j’ai rassemblé toutes les informations que je trouvais sur le sujet et j’ai commencé à les diffuser sur une page Facebook. Puis j’ai commencé à faire du coaching à partir de mon expérience, notamment sur la manière de répondre aux questions des travailleurs sociaux.

Quelles sont vos actions et projets de développement ?

Nous faisons de la pair-aidance, c'est-à-dire que nous accompagnons les parents en situation de handicap dans leur parcours d’adoption : avant, pendant et après l’agrément. Notre objectif est que les personnes en situation de handicap osent se lancer, sans se censurer. Nous travaillons également à la création d’une formation à destination des travailleurs sociaux pour lever certains aprioris et mieux cadrer les questions à destination des parents handicapés.

Attention, nous ne sommes pas des avocats : nous n’allons jamais à l’encontre des décisions des travailleurs sociaux pour l’adoption ou des professionnels de la santé pour les projets de grossesse. Il s’agit de lever les freins psychologiques mais pas d’avoir un enfant à tout prix.


Qu’est-ce que tu aurais envie de dire aux femmes en fauteuil qui envisagent la maternité ? 

J’ai envie de leur dire de se faire confiance : elles connaissent leur handicap, leurs capacités et leurs limites. C’est leur choix et le regard des autres ne doit pas les influencer.

Je les invite aussi à bien anticiper, à poser beaucoup de questions en amont. Je n’ai pas eu de mauvaises surprises avec ma grossesse et pour autant je reconnais que cela n’a pas été une période facile.

Comment est-ce que tes enfants vivent ton handicap ?

Ils m’ont toujours connu comme cela et ils entendent parler d’handicap et de parentalité toute la journée alors pour eux c’est très banal.

Bien sûr, ils se rendent compte qu’il y a des choses que je ne peux pas faire, des endroits où je ne peux pas aller avec eux. Il y encore de gros progrès à faire sur l’accessibilité, c’est très frustrant pour un parent de ne pas pouvoir suivre son enfant… je ne pense pas que les municipalités se rendent compte de cela.

Plus d'infos : https://parhandifferemment.wixsite.com/adoption

Nos actions
Des livres qui parlent de handicap moteur, de rupture et de rebond
Vidéo

Des livres qui parlent de handicap moteur, de rupture et de rebond

Une sélection de 8 livres : des témoignages et des essais pour mieux comprendre le processus de transformation que vivent les personnes qui deviennent handicapées suite à un accident de la vie.

“Je m’estime chanceux, je suis encore en vie et je compte bien en profiter.”
Vidéo

“Je m’estime chanceux, je suis encore en vie et je compte bien en profiter.”

Le témoignage de Olivier, 51 ans au moment de l’entretien, initialement publié dans le livret « Rebondir » paru en 2016, initié par l’association Comme Les Autres et réalisé par l’agence Voix Publique avec le soutien du groupe AGRICA.

 En quoi les sports extrêmes favorisent la remobilisation de personnes devenues handicapées moteur ?
Vidéo

En quoi les sports extrêmes favorisent la remobilisation de personnes devenues handicapées moteur ?

Les sports à sensations fortes favorisent la remobilisation des personnes en situation de handicap et modifient leur rapport au corps.

Newsletter
Pour la recevoir, c'est par ici !
Super ! Vous êtes inscrit. On se retrouve dans votre boîte mail !
Nous avons déjà enregistré votre email ! Impossible ?
Contactez-nous et nous ferons le nécessaire !